Attac Campus passe la barre des cent chaises réquisitionnées !

A 10h ce Mercredi 4 Novembre, un collectif de 17 étudiants, emmenés par des militants d’Attac Campus, ont réquisitionné six chaises à la BNP Paribas Montsouris, dans le 13è arrondissement de Paris. Ils ont ainsi répondu à l’Appel à réquisition citoyenne de 196 chaises en vue de la 21e Conférence de l’ONU sur le climat (COP 21), lancé le mercredi 30 septembre par de nombreuses personnalités publiques. Avec ces six chaises, ils ont franchi la barre des cent chaises réquisitionnées. Ils entendent ainsi montrer que l’argent pour sauver le climat et en finir avec les politiques d’austérité existe, et qu’il se trouve dans les paradis fiscaux.

Ce Mercredi 4 novembre à 10h, 17 étudiants, emmenés par des militant·e·s d’Attac Campus, ont réquisitionné six chaises dans la BNP Paribas Montsouris à Paris. A visage découvert et dans le calme, les militants ont montré leur détermination à s’opposer à l’évasion et à la fraude fiscales organisées par les banques.

Cette action répond à la publication le 30 septembre d’un Appel à la réquisition citoyenne de 196 chaises d’ici la COP21. Les six chaises nouvellement réquisitionné portent à cent une le nombre total de chaises réquisitionnées depuis le lancement de l’appel, et permettent ainsi de passer la barre symbolique des cent chaises. L’appel, signé par de nombreuses personnalités politiques, appelle au déclenchement d’un mouvement populaire de désobéissance civile pour mettre fin au système organisé de l’évasion fiscale et des paradis fiscaux.

Les grandes fortunes et les multinationales profitent d’un véritable système mondialisé d’évitement de l’impôt. Elles coûtent, selon les estimations, entre 30 et 80 milliards d’euros chaque année à l’Etat français. Selon un rapport du Tax Justice Network, 20 000 milliards de dollars sont entreposés dans les paradis fiscaux partout dans le monde. Avec ses 171 filiales dans les paradis fiscaux BNP Paribas est un des rouages essentiels de cette stratégie mondiale d’évasion fiscale.

Cet argent ne manquerait pas de projets en accord avec l’intérêt général pour s’investir. Ainsi, les chefs d’États des pays riches peinent toujours à alimenter le Fonds Vert pour le climat. Doté de 100 milliards de dollars chaque année d’ici à 2020, il doit financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. Mais l’argent manque aussi pour le bon fonctionnement des services sociaux les plus fondamentaux, durement touchés par les politiques d’austérité. Par leur action symbolique, les étudiants d’Attac Campus souhaitaient en particulier attirer l’attention sur le manque cruel de moyens dans l’enseignement supérieur. Ils questionnent les politiques actuelles : « Pourquoi persister dans cette justice à deux vitesses et ne pas aller chercher l’argent où il se trouve ? »

En attendant le « Sommet des 196 chaises », qui aura lieu le dimanche 6 décembre dans le cadre du Sommet Citoyen pour le Climat, en pleine COP21, les militants d’Attac Campus vont proposer à diverses personnalités et organisations d’héberger les chaises, comme l’ont déjà fait Edgar Morin, Guillaume Duval ou encore Greenpeace. Les « hébergeurs » répondent à leur manière à l’appel du 30 Septembre qui incite « les citoyen·ne·s et les associations à se rendre solidaires de celles et ceux qui réquisitionneront ces chaises, en proposant d’héberger les chaises chez eux jusqu’à la COP 21 », espérant ainsi que la réquisition et la circulation solidaires des chaises deviennent « un mouvement populaire de grande ampleur pour mettre enfin la finance au service des hommes et de la nature ».

Voir la vidéo de l’action sur le site de Télé Bocal